J’ai regardé le ciel et j’ai vu un rapace qui planait. Il se laissait porter par le vent et il devait avoir une belle vue d’ensemble.
J’ai alors repensé à ces oiseaux que l’on voit tournoyer au-dessus des prés fraîchement fauchés : ils virevoltent et brusquement foncent sur leur proie avant de repartir vers l’azur.
Pour emporter un mulot ou un serpent dans leur bec, ils doivent se concentrer uniquement sur leur but et ne pas se laisser distraire par la couleur du tee-shirt du paysan ou la plaque d’immatriculation de son tracteur !
Alors faisons comme eux : concentrons-nous sur ce pour quoi nous sommes venus ici-bas et ne nous occupons plus de détails qui nous empêchent de régler nos propres problèmes : ce n’est pas en racontant partout que l’épicière a un nouvel amant que le prince charmant va venir frapper à ma porte, ce n’est pas en critiquant le travail de mon concurrent que je vais faire un meilleur chiffre d’affaires, etc.
Par contre, je peux éventuellement écouter distraitement, observer silencieusement et faire ensuite un bilan pour savoir ce qui me dérange dans l’histoire des Autres et qui me renvoie à moi.
Gardons notre part d’Humain pour nous « fondre dans la masse » et demandons à notre part Divine de nous aider à relativiser pour avancer.
